"Un enjeu clé est de capter le CO2 de l'industrie" pour remplir les objectifs de décarbonation du pays, a souligné jeudi le cabinet du ministre de l'Industrie Marc Ferracci en marge d'un déplacement au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans le Loiret.
Sur les quelque 400 millions de tonnes de CO2 émis chaque année par la France, 18% sont d'origine industrielle, venant notamment des fabricants de chaux ou de ciment qui n'ont pour l'instant pas de solution technique pour supprimer les émissions de CO2 de leurs procédés de fabrication.
Il faut donc le capter, pour l'enfouir, le stocker (voire le transformer), pour qu'il ne s'échappe pas dans l'atmosphère et que la France respecte ses engagements climatiques.
La France travaille pour faciliter l'accès de ses industriels aux énormes stockages de CO2 prévus en mer du Nord et en Méditerranée, mais elle compte aussi développer une "stratégie de déploiement des technologies de capture, stockage et valorisation du carbone (CCUS)" sur le territoire métropolitain, notamment pour réduire les coûts de transport et de stockage.
L'étude EvastoCO2 publiée jeudi répertorie d'anciens gisements pétroliers ou gaziers choisis pour "leur capacité à retenir le CO2 sur de longues périodes de temps, souvent des millions d'années", souligne l'étude.
L'étude conclut que le territoire métropolitain dispose d'un "potentiel" de stockage "d'environ 1 milliard de tonnes de gaz CO2 dans ces "pièges géologiques", qui "empêchent toute migration du CO2 en dehors du réservoir de stockage".
L'inventaire des sites de stockage du CO2 a été réalisé par neuf entités publiques et privées (Bureau de Recherches Géologiques et minières (BRGM), Akkodis, Avenia, CVA, Geostock, Ifpen, Terega, TotalEnergies et l'Université de Lorraine) sous la direction de la direction générale de l'Energie (DGEC) et avec l'appui de l'agence de la Transition écologique (Ademe).
Il répond aux obligations de publication d'un atlas national sur les capacités potentielles de stockage du CO2 dans le cadre du règlement européen Net Zero Industry Act (NZIA) publié en juin 2024.