Le groupe pétrogazier recense 30,2 GW de capacités opérationnelles (+26% sur un an), la plupart situés aux Etats-Unis, en Inde et en Europe, et 73,9 GW de capacités en construction ou en développement, précise-t-il dans un communiqué jeudi à l'occasion de la publication de ses résultats financiers.
Ces capacités mesurées en brut prennent en compte l'ensemble des projets détenus par TotalEnergies, quel que soit sa quote-part, dans le solaire, l'éolien terrestre et marin et le stockage en batteries.
"TotalEnergies entend poursuivre le développement de ces activités pour atteindre 35 GW en 2025, puis 100 GW en 2030" en production, ce qui la placerait "parmi les cinq premiers acteurs mondiaux d'électricité renouvelable (éolien et solaire), en dehors des acteurs chinois" qui dominent le secteur, affirme le groupe.
La diversité des méthodes de comptage d'un groupe à l'autre rend toutefois les comparaisons difficiles.
D'ici 2030, TotalEnergies vise 100 TWh de production électrique, de quoi couvrir la consommation des Pays-Bas ou le quart des besoins français.
Cette électricité sera produite à 70% à partir d'éolien ou de solaire et à 30% issue des batteries de stockages et des centrales à gaz, une énergie fossile sur laquelle TotalEnergies mise pour compenser l'intermittence des renouvelables en l'absence de vent et de soleil.
L'activité dans l'électricité devient de plus en plus profitable pour le groupe qui vise une rentabilité sur capitaux investis de 12% - contre 10% aujourd'hui -, autant que pour le pétrole et le gaz sur la base d'un baril de brut à 60 dollars.
Quand ses concurrents britanniques BP et Shell font marche arrière sur le renouvelable, TotalEnergies, sous le feu des critiques pour ses investissements continus dans les énergies fossiles qui alimentent le réchauffement climatique, assure lui maintenir "le cap" de ses investissements dans les énergies bas carbone.
Il les évalue dans une fourchette de 4 à 5 milliards de dollars par an d'ici 2030. Mais ramenés au total des investissements, le bas carbone représentera sur la période 2026-2030 une part d'environ 25% contre un tiers auparavant.
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