La production manufacturière s'est inscrite en baisse de 1%, pénalisée notamment par les équipements électroniques. La production diminue également dans l'industrie agroalimentaire, la cokéfaction et le raffinage, mais plus modérément, a précisé l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
En mai, la production a diminué de 1,4% dans la fabrication de produits industriels dans la métallurgie, la chimie et la pharmacie, et la baisse est plus modérée (-0,6%) pour les industries agroalimentaires. La cokéfaction et le raffinage sont aussi en baisse de 6,1% ainsi que la fabrication de biens d'équipements électriques et informatiques, en baisse de 0,8%.
A l'inverse, la production repart à la hausse dans les industries extractives, l'énergie et l'eau (+2%) et dans la fabrication de matériels de transports (+0,9%).
Sur un mois, la production a baissé dans le secteur de la construction après une baisse déjà observée au mois d'avril, affectant les travaux de construction spécialisés (-0,3%), le génie civil (-1,1%), et la construction de bâtiments (-1,2%). En cumulé sur les trois derniers mois, elle est inférieur de 3,8% à celle des mêmes mois un an plus tôt, précise l'Insee.
Entre mars et mai 2025, la production cumulée est inférieure à celle des trois mêmes mois l'année précédente dans l'industrie manufacturière (-0,4%), comme dans l'ensemble de l'industrie (-0,8%), indique l'Insee.
Ainsi, la production diminue sur cette période dans les industries extractives (-2,7%), dans la fabrication de biens d'équipement électriques, électroniques et informatiques (-1,9%) et dans la cokéfaction et le raffinage (-0,6%). En revanche, la production augmente dans la fabrication de matériels de transports (+2,9%).
"Le plus préoccupant est l'absence de signaux de reprise", relève dans une note Charlotte de Montpellier, économiste pour la banque ING.
"En juin, le climat des affaires s'est encore détérioré dans l'industrie, et reste faible dans l'ensemble de l'économie", poursuit-elle. "La confiance des entreprises est en berne, et les anticipations de demande restent très limitées"