Vinci double son bénéfice net en 2021, confiant pour 2022

Vinci a affiché jeudi sa confiance pour 2022, en annonçant le doublement l'an dernier de son bénéfice net, qui n'a toutefois pas retrouvé son niveau de pré-pandémie du fait de la situation de l'activité aéroports.

Le géant de la construction et des infrastructures de transport a engrangé en 2021 un bénéfice net de 2,597 milliards d'euros (+109%) pour 49,396 milliards de chiffre d'affaires, en hausse de 14% (+3% par rapport à 2019), au-delà des attentes des analystes consultés par FactSet.

"Malgré un environnement sanitaire non encore stabilisé et des tensions économiques et géopolitiques persistantes, Vinci aborde l'année 2022 avec confiance" et "table sur un résultat net 2022 supérieur à son niveau de 2019", souligne le groupe dans un communiqué vendredi.

L'an dernier, le groupe a bénéficié d'un "fort rebond du trafic de Vinci Autoroutes", selon les termes du PDG, Xavier Huillard.

"Les trafics - tant des véhicules légers que des poids lourds - sont désormais supérieurs à leur niveau d'avant crise sanitaire", note-t-il. Le bénéfice net de Vinci Autoroutes dépasse ainsi leur niveau de 2019, à 1,9 milliard d'euros.

Vinci Energies et Vinci Construction, les deux plus grandes activités du groupe, connaissent un rebond marqué de leurs bénéfices nets, à 553 et 571 millions d'euros, respectivement.

Pour la suite, les carnets de commandes se maintiennent à "leur plus haut niveau historique", selon le PDG, offrant au groupe "une bonne visibilité pour faire preuve de sélectivité et améliorer ses marges".

En revanche, Vinci Airports affiche une perte de 485 millions, bien que moins fort que celui de l'an dernier (523 millions).

L'unité a cependant bénéficié d'"une amélioration continue de ses trafics depuis l'été, même si la situation demeure très contrastée selon les zones", note le PDG.

"Le pôle a bénéficié des premiers effets des plans d'économies drastiques précédemment engagés", ajoute-t-il.

Hors nouvelle dégradation du contexte sanitaire, Vinci table sur un redressement du trafic aérien, lequel, dans un scénario central, pourrait s'établir à environ 60% de son niveau de 2019, ce qui permettrait au groupe de retrouver un résultat net proche de l'équilibre.

© 2022AFP