Un investissement de 200 millions d'euros pour créer du logement dans les zones commerciales

La Banque des territoires, la filiale Habitat de la Caisse des dépôts et la foncière privée Frey ont annoncé mardi la création d'une société d'investissement pour créer du logement dans les zones commerciales d'entrée de ville.

"Le Groupe Frey, la Banque des Territoires et CDC Habitat mettent en place un véhicule de portage foncier et de remembrement foncier dont la vocation est de contribuer à la transformation de ces zones commerciales périurbaines en nouveaux quartiers à usages mixtes, parfaitement intégrés à leur territoire et répondant aux grands enjeux climatiques d'aujourd'hui", ont annoncé les trois entités dans un communiqué.

Créé pour une durée de 20 ans, ce véhicule investira, dans une première période "expérimentale" de trois ans, 200 millions d'euros. La moitié seront empruntés, le reste étant apporté par les trois partenaires (40% pour la Banque des territoires, 30% pour les deux autres), a indiqué à l'AFP Olga Chaufray, responsable des investissements immobiliers commerciaux à la Caisse des dépôts.

"Les zones qu'on cible, ce sont des entrées de ville de grandes agglomérations, parce que les pré-requis de ce genre de projets, c'est le besoin de logements. On va cibler les zones tendues en logements, connectées aux transports, et déjà très urbanisées, avec, donc, du potentiel de développement de logements", a-t-elle précisé.

Concrètement, la société achètera des actifs dans les zones commerciales, continuera de les louer pendant environ cinq ans, le temps d'établir un projet de mutation, pour ensuite démolir et faire reconstruire par des promoteurs.

La reconstruction sur des zones déjà bâties est un élément-clé pour respecter le principe du "zéro artificialisation nette", inscrit dans la loi française qui impose de diviser par deux tous les dix ans la surface nouvellement urbanisée.

Il s'agira aussi, indiquent les partenaires, de "traiter notamment les dysfonctionnements urbains et architecturaux des entrées de ville", qualifiées par leurs détracteurs de "France moche".

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