Pour la période allant de janvier à fin septembre, le groupe qui fabrique des colles, mortiers et produits d'étanchéité pour le bâtiment a fait état d'un chiffre d'affaires de 8,4 milliards de francs suisses (8,9 milliards d'euros), en hausse de 5,6% et de 12,4% en monnaies locales, indique-t-il dans un communiqué.
Le rachat de MBCC, une ancienne filiale du groupe allemand de chimie BASF, a été le moteur de sa croissance qui lui a permis d'augmenter ses ventes en dépit de "la forte hausse des taux d'intérêts" et de ses effets "négatifs" sur le bâtiment.
Sika a finalisé en mai le rachat de cette ancienne filiale du géant allemand de la chimie BASF, pour 5,5 milliards de francs auprès du fonds d'investissement Lone Star Funds, scellant ainsi la plus grosse acquisition de son histoire.
L'intégration progresse bien, a précisé le groupe qui en attend 180 à 200 millions de francs de synergies annuelles. Sika s'attend à ce que les frais d'acquisition et d'intégration se montent à 230 millions de francs, dont 200 millions seront comptabilisés fin 2023.
Pour les neuf premiers mois de 2023, le groupe a fait état d'un bénéfice net de 736,5 millions de francs, en baisse de 16,9% par rapport à la même période l'an passé, mais légèrement meilleur qu'attendu. Les analystes interrogés par l'agence suisse AWP l'attendaient en moyenne à 736,2 millions de francs.
Le groupe a confirmé son objectif de ventes pour 2023. Il vise toujours une croissance en monnaies locales de plus de 15%.
A 8H08 GMT, l'action s'appréciait de 0,73% à 219,80 francs suisses, s'inscrivant parmi les rares valeurs dans le vert au sein du SMI, l'indice de référence de la Bourse suisse, en baisse de 0,43%.
"Les marchés du bâtiment deviennent de plus en plus difficiles en raison d'une combinaison toxique de coûts élevés dans la construction et d'une hausse des coûts de financements, mais Sika continue de croître grâce à sa stratégie active de consolidation", a réagi Bernd Pomrehn, analyste chez Vontobel, dans un commentaire boursier.
Avant MBCC, Sika avait déjà réalisé une grosse opération en rachetant en 2019 le français Parex qui lui avait permis de doubler la taille de ses activités de mortiers. Le groupe réalise de surcroît régulièrement des petites acquisitions ciblées.
Début octobre, Sika avait dévoilé ses objectifs pour 2028 lors d'une journée pour les investisseurs. Il avait relevé son objectif de croissance de ses ventes aux environs de 6 à 9% par an en monnaies locales (contre 6 à 8% auparavant).
