Sika : chiffre d'affaires en hausse en 2024 malgré les difficultés du Bâtiment

Le groupe de chimie suisse Sika, spécialisé dans les matériaux de construction, a publié jeudi un chiffre d'affaires en hausse pour 2024 malgré des conditions de marché décrites comme "extrêmement difficiles", notamment en Chine.

Le groupe, qui fabrique des colles, mortiers et produits d'étanchéité pour le bâtiment, a dévoilé un chiffre d'affaires de 11,7 milliards de francs suisses (12,5 milliards de francs), en hausse de 4,7% après conversion en francs suisses et de 7,4% hors effets de changes, indique-t-il dans un communiqué.

Ce chiffre est conforme aux prévisions des analystes interrogés par l'agence suisse AWP.

"Au cours des douze derniers mois, Sika a réalisé une performance solide dans un environnement de marché qui reste difficile", a déclaré son directeur général, Thomas Hasler, cité dans le communiqué.

La croissance de ses ventes dans la zone Europe Moyen Orient et Afrique a ralenti à 7,3% en monnaies locales (contre une progression de 14,8% l'année précédente) à cause des difficultés du bâtiment en Europe. Le groupe, qui fournit également le secteur automobile avec notamment des produits d'isolation acoustique, a également été touché par la baisse d'activité dans ce secteur avec la chute de la demande pour les nouveaux véhicules.

Dans la zone Amériques, les ventes de Sika se sont accrues de 11,2%, contre une croissance de 14,9% un an plus tôt, soutenues par les projets d'infrastructures et par la relocalisation d'activités aux Etats-Unis qui stimule la construction de nouveaux sites.

En Asie-Pacifique, elles ont fortement décéléré, avec une croissance de 2,4% (contre une hausse de 15,2% en 2023) alors que le marché de la construction en Chine reste "nettement négatif" en dépit des mesures de soutien gouvernementales, précise le communiqué.

Sika doit publier ses résultats complets pour l'exercice le 21 février.

En 2024, le groupe a fait trois acquisitions ciblées, dont le rachat de l'entreprise américaine Kwik Bond Polymers, spécialisée dans la rénovation de ponts.

L'année précédente, il avait procédé à la plus grosse acquisition de son histoire en rachetant MBCC, une ancienne filiale du géant de la chimie allemand BASF, auprès d'un fonds d'investissement pour 5,5 milliards de francs suisses.

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