La demande placée de bureaux, addition des ventes à l'occupant et des nouvelles locations, s'est élevée à 1,93 million de mètres carrés en 2023, contre 2,11 millions en 2022. Un volume inférieur de 12% à la moyenne de ces dix dernières années.
Pour la société de conseil immobilier CBRE, cette méforme s'explique aussi bien par des variables économiques ("croissance économique molle", "inflation élevée") que par les "changements structurels du bureau", notamment le recours au télétravail.
La demande de bureaux en Ile-de-France avait pourtant connu un rebond l'an dernier, sans toutefois atteindre celle des années d'avant la pandémie de Covid-19.
Certains secteurs résistent mieux que d'autres, comme le centre de Paris et la première couronne sud de la banlieue, qui demeurent très demandés. Les niveaux de demande placée y sont supérieurs aux tendances de long terme.
En revanche, sur le reste de l'Ile-de-France, la demande est "timide" et "cela se ressent sur les dynamiques d'offres et de loyers", commente Alexandre Fontaine, directeur exécutif de l'agence Bureaux IDF de la CBRE.
Dans le même temps, l'offre en bureau a continué de croître en Ile-de-France cette année (+2,7%), pour se porter à 4,759 millions de mètres carrés immédiatement disponibles, soit plus du double de la demande placée.