Pour la période allant de janvier à fin septembre, le groupe suisse a publié un bénéfice net meilleur qu'attendu, en baisse de 4,6% sur un an, à 516 millions de francs suisses (538 millions d'euros), limitant le repli notamment grâce au reflux des frais d'énergie.
Son chiffre d'affaires est conforme aux attentes, reculant de 12,3% par rapport à la même période en 2022, à près de 2,4 milliards de francs, dans un environnement "extraordinairement difficile" avec la hausse des taux d'intérêts qui affecte le secteur de la construction en Europe, indique-t-il dans un communiqué.
La force du franc suisse a réduit son chiffre d'affaires de 119 millions de francs, le repli de ses ventes se limitant à 7,9% hors effets de changes.
Les analystes interrogés par l'agence suisse AWP tablaient en moyenne sur un bénéfice de 507 millions de francs pour plus de 2,3 milliards de chiffre d'affaires.
Le groupe qui fabrique des toilettes, douches et vasques de salle de bain a vu ses ventes décliner en particulier en Allemagne, un de ses plus gros marchés où elles ont chuté de 13,4%, en Autriche (-12,5%) et en Europe de l'Est (-18%).
Malgré une baisse des volumes de ventes, le groupe est toutefois parvenu à améliorer sa marge brute d'exploitation, à 31,3% (contre 28,1% un an plus tôt) grâce aux hausse des prix, à la gestion de la logistique et de ses usines et à une facture énergétique moins élevée. Les coûts des matériaux n'ont en revanche que très légèrement reculé.
"L'inflation et les taux d'intérêts plus élevés conduisent à un déclin de la demande à la fois pour les nouvelles construction et pour la rénovation, la construction résidentielle en Europe étant particulièrement affectée", reconnait le groupe dans un communiqué.
Le groupe suisse, qui équipe aussi bien les maisons individuelles que les stades, aéroports, hôpitaux ou musées, constate également une demande plus élevée pour les solutions de chauffage, au détriment des équipements sanitaires.
Pour l'ensemble de l'année, Geberit s'attend toujours à un déclin de ses ventes à "un chiffre moyen", soit environ 5%. Le groupe relève en revanche sa prévision de marge brute d'exploitation aux environs de 29% à 30% (contre 29% visé auparavant).
