Equinor profite de l'envolée des cours au 2e trimestre

Le géant norvégien de l'énergie Equinor a publié mercredi des résultats trimestriels en très forte hausse, dopés par l'envolée du cours des hydrocarbures, en particulier du gaz naturel, accentuée par la guerre en Ukraine.

Au deuxième trimestre, le bénéfice net a frôlé 6,8 milliards de dollars contre 1,9 milliard de dollars à la même période de 2021.

"L'invasion de l'Ukraine par la Russie a influé sur des marchés énergétiques déjà sous tension et créé une crise de l'énergie marquée par des prix élevés, ce qui affecte les gens et tous les secteurs de la société", a noté le directeur général d'Equinor, Anders Opedal, dans un communiqué.

Les prix du gaz naturel, en particulier, ont bondi après l'offensive contre l'Ukraine lancée en février par la Russie, plus gros fournisseur de gaz d'Europe, une invasion qui a conduit les pays occidentaux à prendre des sanctions à l'égard de Moscou.

Equinor a aussi tiré parti du renchérissement du pétrole en empochant en moyenne près de 107 dollars par baril vendu, soit une augmentation de 68% sur un an.

Le redémarrage en mai de l'usine de liquéfaction du gaz (GNL) de Hammerfest (nord de la Norvège), fermée pendant un an et demi à la suite d'un incendie, lui a permis d'accroître ses livraisons de gaz vers une Europe qui cherche désespérément à rompre sa dépendance énergétique à la Russie.

Sa production totale d'hydrocarbures a cependant légèrement baissé (-1%), à 1,98 million de barils équivalent-pétrole par jour (Mbep/j), du fait de son désengagement de Russie -où le groupe a cédé toutes ses joint-ventures et cessé ses investissements- et de la vente d'actifs aux Etats-Unis.

Indicateurs privilégiés par Equinor, le bénéfice net ajusté -qui gomme certains éléments exceptionnels- est ressorti à 5 milliards de dollars, plus que triplé sur un an, tandis que le résultat d'exploitation ajusté s'est envolé de 279%, à 17,6 milliards.

Le chiffre d'affaires a quant à lui plus que doublé, à 36,5 milliards de dollars.

L'objectif pour l'année reste une augmentation de 2% de la production d'hydrocarbures par rapport à 2021.

Après une suspension de deux ans pour des réparations techniques, Equinor est en train de redémarrer et de développer le gisement Peregrino au Brésil, son plus important gisement d'hydrocarbures hors de Norvège.

Parallèlement, le groupe continue d'investir dans les énergies renouvelables ou bas carbone comme l'énergéticien britannique Triton Power ou le producteur américain de batteries de stockage East Point Energy.

Ses bons résultats trimestriels vont lui permettre de verser un dividende extraordinaire de 0,5 dollar par titre et de lancer une troisième tranche d'un programme de rachat d'actions revu à la hausse et qui pourrait atteindre 6 milliards de dollars cette année.

En début de matinée, l'action gagnait 1,62% à la Bourse d'Oslo.

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