Droit au logement : Un millier de personnes manifestent à Lille

Plus d'un millier de personnes étaient rassemblées samedi à Lille, après la convergence de deux manifestations face à la préfecture, l'une pour le droit au logement, l'autre organisée par des danseurs et professionnels du spectacle, a constaté une journaliste de l'AFP.

Vers 14H30, un premier rassemblement a réuni entre 200 et 300 personnes sur la place de la République à l'appel d'un collectif d'associations, dans le cadre de la première journée d'action européenne sur le logement. "Marre d'être à la rue", "réquisition des logements vacants", "nos logements avant leurs profits", disaient notamment leurs pancartes, au milieu des drapeaux et badges de la Ligue des Droits de l'Homme, de Solidaires, Solidarité roms, Utopia 56, ou des partis comme LFI, le PCF, Generation.s, EELV et le NPA.

"Aujourd'hui, il y a 3.000 personnes sans abri dans la métropole lilloise. La mairie et la préfecture se renvoient la responsabilité, c'est totalement inhumain, il faut plus de places en hébergement d'urgence !", a lancé au micro Adria, l'une des représentantes du "collectif 27 mars" créé pour l'occasion. A Lille, le collectif dénonce "les limites de l'encadrement des loyers, le manque de logements accessibles ou encore le logement insalubre en résidence universitaire", a-t-elle dit. Les associations réclament "un grand plan de lutte contre le mal logement", "un gel total de toutes les procédures d'expulsion" et "la mise à disposition d'hébergements dignes pour les personnes exilées", entre autres. Aux alentours de 15H30, une autre manifestation, réunissant plusieurs centaines de professionnels du spectacle dans une ambiance festive, à l'appel de la Mobilisation des danseurs des Hauts-de-France, a convergé vers la place de la République.

"Nous, on veut continuer à danser, encore", chantaient-ils, dansant pour beaucoup, parfois déguisés, et accompagnés de percussions et d'instruments. "Spectacle survivant", "La force de la culture, face à la culture de la Force !", "L'art, Jean, fait le bonheur !", clamaient leurs pancartes. "52% des intermittents risquent de ne plus avoir aucun droit en 2022 (...) Un tiers des structures de danse sont menacées de disparition", a alerté l'une de leurs représentantes, réclamant la réouverture des lieux de culture.

Les danseurs se sont ensuite produits devant la foule, alors que les manifestants pour le droit au logement quittaient la place pour entamer leur propre marche.

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