Climat : "Un jour du dépassement" de plus en plus tôt dans l’année

Le 28 juillet prochain, alors que nous entamons seulement la 2ème moitié de l’année, l’humanité aura consommé la totalité des ressources que la Terre peut générer en une année. Et nous perdons sans cesse du terrain : en 1970, ce jour intervenait le 29 décembre, en 2021, c’était le 29 juillet. Chaque année, c’est donc toujours le même constat, toujours plus alarmant estime l'ADEME.

 

Le 28 juillet prochain, alors que nous entamons seulement la 2ème moitié de l’année, l’humanité aura consommé la totalité des ressources que la Terre peut générer en une année. Et nous perdons sans cesse du terrain : en 1970, ce jour intervenait le 29 décembre, en 2021, c’était le 29 juillet. Chaque année, c’est donc toujours le même constat, toujours plus alarmant.

 

A titre d’exemple, si l’ensemble de la planète avait vécu comme les Français en 2019, il aurait fallu 2,7 planètes Terre pour répondre à nos besoins sans pénaliser les générations futures.

 

« Le mot de l‘expert »

Jean-Louis Bergey, Expert national ADEME de la direction Exécutive Prospective et Recherche (DEPR)

« Notre exercice de prospective Transition(s) 2050  montre 4 chemins pour atteindre la neutralité carbone. Les scénarios 1 et 2, qui reposent principalement sur la sobriété, consomment moins de matières, d’eau ou encore de sols et permettent donc de retarder ce jour du dépassement. Consommer au plus près de nos besoins diminue notre empreinte environnementale, essentiel dans un contexte où la population mondiale atteindra 8 milliards d’habitants d’ici 4 mois »

 

 

La situation exige une prise de conscience générale qui doit impliquer l’ensemble de nos sociétés : du tissu économique aux responsables des grandes puissances. Chacun, en qualité de citoyen, peut limiter l’exploitation des ressources naturelles :

  • en raisonnant nos consommations d'énergie et d'eau ;
  • en faisant la chasse aux gaspillages et excès de consommation : par exemple, en limitant le gaspillage alimentaire qui représente près de 50 kg par an et par personne (30 kg pour les repas pris à la maison et 20 kg pour les repas à l’extérieur) et dont l’impact financier n’est du reste pas neutre (100 euros par an et par foyer en France) ;
  • en profitant d’un service plutôt qu’en achetant un bien : en adhérant par exemple à une structure d’autopartage plutôt que d’acquérir une voiture ; en pratiquant l’échange ou la copropriété pour du petit matériel ponctuel (perceuse, remorque, broyeurs végétaux…) ;
  • en renouvelant moins souvent les vêtements comme les objets : à titre d'exemple, nous renouvelons nos smartphones, voraces en métaux et en énergie, tous les 2 ans alors même qu’ils fonctionnent encore… ;
  • en donnant une seconde vie aux objets qui ne nous sont plus utiles et en évitant ainsi le besoin de fabrication et d’achat de nouveaux objets. Plus d’infos ici : https://longuevieauxobjets.gouv.fr/

 

 

Dans une optique de sobriété, de nouveaux modèles de production et de consommation émergent. Désormais il ne s’agit plus de produire/utiliser /jeter mais de produire en impactant le moins possible la planète/d’utiliser au plus juste de nos besoins et le plus longtemps possible/de réutiliser ou valoriser tout ce qui peut l’être à la fin de vie des objets. Ce modèle porte un nom : l’économie circulaire.

 

 

 

 

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