La chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg, qui a examiné la demande de l'entreprise lundi matin, rendra sa décision "le 1er août", a indiqué à l'AFP Amar Ladraa, membre CGT du CSE de Clestra et responsable de la CGT Métallurgie Grand Est.
Sollicitée, la direction de Clestra a indiqué attendre la décision de la justice pour communiquer.
"On souhaite un repreneur qui soit un industriel avec une vision sur le long terme", a poursuivi le syndicaliste, qui évoque "l'inquiétude" des salariés.
En dépit d'un carnet de commandes rempli jusqu'à la fin d'année, Clestra a besoin de financements, notamment après la cyberattaque "massive" subie par l'entreprise en avril, qui lui a coûté entre "2 et 3 millions d'euros" et a longuement perturbé son activité, a expliqué M. Ladraa.
Clestra est également en procès avec le bailleur qui lui loue ses locaux à Illkirch-Graffenstaden, dans la banlieue de Strasbourg, et veut quasiment doubler le loyer annuel, actuellement de 1,3 million d'euros, selon M. Ladraa.
Au total, l'entreprise aurait besoin d'un financement à hauteur "de 10 à 15 millions d'euros", a-t-il estimé.
L'entreprise a en outre subi la crise du coronavirus ainsi que "les conséquences de la guerre en Ukraine", dont la hausse du coût des matières premières, des transports et de l'énergie, ainsi que la perte de contrats, souligne encore dans un communiqué la CGT.
Clestra, qui a rejoint en 2018 le groupe sud-coréen KC Green Holdings, a réalisé un chiffre d'affaires de 145 millions d'euros en 2021. En février, il avait pris le contrôle de PPG Cleanroom, un concepteur et constructeur de "salles blanches" pour l'industrie, aux atmosphères très contrôlées, devenant un acteur de poids dans ce secteur.
L'entreprise emploie 700 personnes dans le monde, dont 300 à Illkirch, où est installé son siège.
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